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Dimanche après-midi, McAfee a observé la police arriver aux alentours de sa propriété, lui laissant juste le temps de se rendre sur la plage avoisinante. Enterré dans le sable avec un carton au-dessus de la tête pour lui permettre de respirer, il a ainsi pu échapper à la vigilance de l’équipe d’intervention venu l’arrêter. Les faits qui lui sont reprochés sont graves et lui-même s’est dit menacé, craignant que la police locale ne le tue s’il l’attrape. Il est actuellement en cavale dans le pays mais à pu contacter la rédaction de Wired pour donner son point de vue sur la situation.
Dimanche, Grégory Faull, son voisin de 52 ans a été retrouvé mort à son domicile, une balle dans la tête. Ils habitaient tout deux sur l’île côtière de Belize, Ambergris Caye, mais les deux hommes n’avaient pas réussi à régler un différend qui concernait les chiens de McAfee. Celui-ci possédait 6 représentants de l’espèce canine, dont Faull s’était plaint avec d’autres membres du voisinage. Vendredi soir, le 9 novembre, ces chiens sont retrouvés morts par empoisonnement par leur propriétaire, qui accuse les autorités locales d’être derrière cet acte. Selon l’américain, la police le menaçait depuis le mois d’avril, après une descente sur sa propriété : Elle recherchait un laboratoire de méthamphétamines et un stock d’armes non répertoriées mais ne put maintenir les charges et McAfee fut relâché. Selon lui, les autorités bélizéennes ne voulaient pas le lâcher aussi facilement et faisaient pression sur lui pour qu’il quitte le territoire…
De son côté, la police se défend d’avoir une « dent » contre l’entrepreneur et considère son comportement comme stupéfiant. Elle a ainsi perquisitionné à son domicile plusieurs armes, une enquête balistique étant en cours, Faull ayant été abattu par un pistolet 9mm, une cartouche de marque Luger ayant été retrouvée sur la scène du crime. Une arme de ce type aurait été confisquée par la police au mois d’avril dernier, mais il est vraisemblable que l’américain en possède d’autres.
McAfee a tout de l’original, plus proche d’un Cizia Zykë que d’un Eugène Kaspersky. A l’origine du premier antivirus commercial, cet américain a commencé sa carrière non comme un ingénieur lambda mais bien comme un aventurier, prêt à tout pour se démarquer et devancer la concurrence. Voyageur, flambeur et vivant dans l’excès jusque sa première crise cardiaque à l’âge de 47 ans, il n’a jamais quitté la sphère entrepreneuriale et après avoir vendu les actifs de sa société, pour plusieurs millions de dollars, il s’est lancé dans des investissements immobiliers, entre autres, qui lui ont fait subir la crise financière de plein fouet. Retiré à Belize où les autorités américaines ne peuvent intervenir, il a débuté une nouvelle activité de fabrication d’antibiotiques naturels, un projet porté par une jeune femme de 31 ans, Allison Adonizio. Cette dernière après avoir fermement défendu McAfee après un article écrit sur lui, est revenue sur ses positions et s’est avouée flouée par un homme dont elle ne savait pas « qui il était réellement ».
En relation avec des criminels notoires, fou d’armes en tous genres et fervent libertin-prostituées, soirées échangistes etc, etc-ce personnage de roman ne serait arrivé à rien dans son projet naturopathe et selon la biologiste, tout ceci ne serait qu’un canular, orchestré par un homme qu’elle considère comme dangereux et manipulateur. Vivant entouré de gardes armés avec sa petite amie de 17 ans, il aurait à plusieurs reprises postés des messages alarmants sur sa situation sur des forums de discussion et accueillait régulièrement des journalistes pour écrire sur son histoire romanesque.
A l’heure actuelle, John McAfee est un fugitif, accusé de meurtre, présumé innocent, au fin fond d’un petit pays d’Amérique Centrale. Peut-être utilisez-vous son antivirus sur votre ordinateur.